Sylvie Mamy

Écrivaine et musicologue

Docteur d’État ès-lettres

Docteur d’État ès-lettres

Directrice de recherche au CNRS
Directrice de recherche émérite au CNRS (Institut de recherches musicologiques), à Paris
Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres
Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres
Sylvie MAMY - écrivaine et musicologue

Sylvie Mamy, écrivaine et musicologue

Ma vocation de musicologue et d’écrivain prend sa source dans mes deux passions d’enfant puis d’adolescente : la musique et la poésie.

Ma formation puis ma carrière de chercheur-musicologue, elle, repose sur la fascination éprouvée depuis de nombreuses années pour Venise, pour sa culture, et plus spécialement pour la musique et pour l’histoire de l’opéra dans cette ville.

« Les canaux de Venise sont noirs comme l’encre, a écrit sublimement Paul Morand ; c’est l’encre de Jean-Jacques, de Chateaubriand, de Barrès, de Proust ; y tremper sa plume est plus qu’un devoir de Français, un devoir tout court » (Venises, 1971).

Le fruit de mes longs séjours en Italie, de mes voyages et de mes recherches dans les archives vénitiennes a été collecté dans plusieurs livres de recherche, dont deux biographies, sur Antonio Vivaldi et sur Féodor Chaliapine, et des essais, de nombreux articles (revues musicales, programmes de concerts et de festivals, textes accompagnant des enregistrements discographiques…), par la transmission orale (conférences publiques, par l’enseignement sous forme de cours et de séminaires, en France, en Italie et aux États-Unis, par des interventions dans des émissions de radio et télévisées, surtout en Belgique et en Suisse). J’ai travaillé conjointement avec des musiciens et des chanteurs spécialistes de la musique baroque italienne auxquels j’ai fait découvrir des œuvres italiennes inédites qu’ensuite ils ont interprétées et enregistrées.

À Venise, où j’ai vécu de nombreuses années, menant mes recherches sur la musique baroque dans les riches bibliothèques de la ville, je n’ai jamais perdu de vue la musique des XXe et XXIe siècles, par exemple les œuvres de compositeurs comme Luigi Nono, et plus particulièrement Claudio Ambrosini, auquel j’ai consacré un livre-entretien (L’Harmattan, 2013), que nous sommes en train de mettre à jour et d’enrichir, en italien cette fois. Toujours à Venise, j’ai entretenu une longue collaboration avec plusieurs institutions comme la Fondation Giorgio Cini (Institut pour la Musique et Institut Antonio Vivaldi) et l’Alliance Française de Venise, au Casino Venier.

Après la publication de ma biographie sur Antonio Vivaldi (Fayard, 2011), qui a été couronnée par le « Grand-Prix des Muses-2012 », j’ai désiré laisser place à une seconde de mes passions, l’opéra russe. Suite à un séjour de recherches à Saint-Pétersbourg, j’ai entrepris une autre biographie sur le grand chanteur-acteur Féodor Chaliapine, artiste exilé et installé à Paris à partir de 1923, laquelle fut publiée au printemps 2023 chez YMCA-Press (Les Éditeurs réunis).

Dans mes travaux, j’ai eu le souci de mettre en lumière les échanges culturels et musicaux entre Paris et Venise et, plus récemment, entre Paris et la Russie.

Sans quitter mes thèmes de recherches favoris, je m’oriente désormais sur les questions que pose la relation de nos contemporains à l’Histoire et au Patrimoine, et sur les moyens de transmission aux générations futures, ne perdant pas de vue certaines problématiques actuelles, comme les dégradations provoquées par la surexploitation touristique d’une ville comme Venise.

Parallèlement à ma carrière de musicologue, d’universitaire et de chercheur au CNRS, je n’ai jamais cessé d’aimer et de cultiver la création littéraire, les débats d’idées et la création poétique.

Je dirige la collection Carnets de voyage aux éditions L’Harmattan.

Formation et carrière de Sylvie Mamy

Ma formation musicale s’est faite, au plan technique, par la voie des conservatoires, à Paris et à Bruxelles (piano, harmonie, composition) ; pour l’histoire de la musique et la musicologie à l’Université Paris IV-Sorbonne, où j’ai suivi un cursus complet (maîtrise, DEA), puis un doctorat de 3ème cycle et un doctorat d’État ès-lettres et Sciences Humaines soutenu en 1993 (mention Très Honorable). Pour les recherches nécessaires à ma spécialisation, j’ai effectué de longs séjours à Bruxelles, Vienne, Londres, Washington, Saint-Pétersbourg ; en Italie (Sienne, Padoue) et Venise surtout, où j’ai séjourné de nombreuses années afin de consulter les ouvrages anciens et les archives.

Je suis entrée comme musicologue-chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), à Paris. J’ai débord été intégrée au Centre d’étude de la langue et des littératures françaises, à la Sorbonne (CELLF),

puis au Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV), enfin à L’institut de recherche en musicologie (IreMus) où je suis actuellement directrice de recherche émérite (www.iremus.cnrs.fr).

Je tiens à témoigner ma reconnaissance à des personnalités qui, même si elles ne sont plus parmi nous, m’ont portée et qui furent pour moi des maîtres  : en Belgique, Célestin Deliège, professeur honoraire d’analyse musicale au Conservatoire royal de Musique de Liège et responsable des émissions de musique nouvelle à la RTBF (Radiotélévision Belge Francophone) ; à Paris, Marc Fumaroli, critique d’art et critique littéraire, professeur à la Sorbonne, puis au Collège de France, membre de l’Institut ; à Venise, Giovanni Morelli, professeur à l’Université Ca’ Foscari et directeur de l’Institut pour la Musique à la Fondation Giorgio Cini.

Thème de recherche

Thèmes de recherches

  • La musique et l’opéra baroque vénitiens
  • La culture musicale vénitienne aux 20e et 21e siècles
  • La musique et l’opéra russes au 20e siècle
  • Les échanges Paris/Italie au 18e siècle, Paris/Russie au 20e siècle.
Langues étrangère parlées

Langues parlées

  • Italien
  • Anglais
  • Allemand
  • Russe
Prix reçus

Prix

  • Prix de la Meilleure étude musicologique (Musicora 1997) La musique à Venise et l’imaginaire français des Lumières, d’après les sources vénitiennes conservées à la Bibliothèque nationale de France (XVIe-XVIIIe siècle) (BnF, 1996).
  • Grand Prix des Muses (Prix des Muses 2012 – Fondation Singer-Polignac – Sacem – ACDA ; Claude Samuel, président du Jury) pour Antonio Vivaldi (Fayard, 2011).
  • Le 23 mars 2017, j’ai été nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par Madame la ministre de la Culture et de la Communication Audrey Azoulay.

Livres de recherche

Couverture du livre Balades musicale dans Venise de Sylvie Mamy

Balades musicales dans Venise

Les inlassables amoureux de Venise semblent avoir exploré calli et campi jusqu’à leurs replis les plus intimes. 

Couverture du livre Chaliapine de Sylvie Mamy

Chaliapine

Né dans un milieu très pauvre, attiré par une force obscure vers le monde du chant et des théâtres, il s’enrôla très jeune dans des troupes nomades qui sillonnaient la Russie.
Couverture du livre Passegiate musicali de sylvie Mamy

Passeggiate musicali

L’ambizione di questi sette itinerari musicali a Venezia, arricchiti da mappe e da molte fotografie a colori, è il racconto di una lunga e affascinante storia musicale e artistica.

Poésies inédites de Sylvie Mamy

1/La calomnia è un venticello

La calomnie… est
Un petit vent,
Vent / vent debout
qui vous caresse
resse
    resse
        resse
Vous caresse
Et Tresse
si doucement
vous fait mal
Oh si mal

aih aih aih

(rôle de Don Basilio dans Le Barbier de Séville de Rossini)

 

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