Poésies inédites
de Sylvie Mamy

Brefs textes poétiques comme des chocolats, inspirés par quelques airs chantés par Chaliapine durant sa carrière – écrits d’un seul jet, dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022

1/La calomnia è un venticello

La calomnie… est
Un petit vent,
Vent / vent debout
qui vous caresse
resse
    resse
        resse
Vous caresse
Et Tresse
si doucement
vous fait mal
Oh si mal

aih aih aih

(rôle de Don Basilio dans Le Barbier de Séville de Rossini)

 

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2/

Ils sont onze,
   vieux
      En loques
         loques
            loques
Morts déjà, plus que vifs
Les pieds dans la vase
Et ils tirent
             tirent
                    tirent

(Non pas « la chevillette
Et la bobinette – cherra »…*)

Sur le rivage
Boue et fange
Soufflent
         soufflent
Tirent
       tirent

Han han han

Le Petit Chaperon Rouge dans Les Contes de ma mère L’Oye, de Charles Perrault, 1697), sur l’air des Bateliers de la Volga (Chaliapine / et peinture d’Ilia Repine)

Sylvie MAMY - écrivaine et musicologue

3/

« La place Rouge était vide…
Qu’il avait un joli nom mon guide
Na-tha-lie…* »

Non je ne vous la referai pas celle-là
Je veux parler du tsar de toutes les Russies
Costume de somptueux brocards
Canne à la main
Et la tiare
La tiare … sur la tête bien évidemment
Sonnent les cloches du Kremlin !
On va couronner Boris
Boris Godounov !

Le spectacle va commencer…
Babaievsky, Alionka, Voronej…
Demandez … demandez !
Chocolats russes à volonté

Nathalie (chanson) interprétée par Gilbert Bécaud
(Pouchkine/Moussorgski, Boris Godounov)

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4/

Cornes en tête
Trident à la main
Torse-nu sur son rocher
Mephisto /
Phélès
Invité de prestige
au sabba des sorcières…
« FAUST !
Regarde donc
Comme ils brûlent bien
tes livres … »

(Faust, Goethe/Gounod)

5/

Pauvre Quichotte
Surtout Ne pleure pas
« Tes livres sont brûlés
Et forment un tas de cendres »
Mais déjà comme plumes
qui volent / volent / volent
vers l’an nouveau

Ami, il est trop tard
Minuit a sonné
Et ton DESTIN…

Ah oui … j’allais oublier
Ton DESTIN…

(Don Quichotte, Cervantes/Massenet, refrain)

 

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